CROISEMENT DES ATELIERS DE LA PREMIERE JOURNÉE

Les participants à l'UE ont partagé leur vécu du matin (Les Muralistes) et celui de l'après-midi, avec en toile de fond la problématique de la journée. En outre, chacun a tiré au sort une citation d'un chercheur sur la question de la motivation ou de l'activité.

La discussion, à laquelle a participé Christian Puren, a porté sur un certain nombre de points :

- Motivation (on est motivé parce qu’on est mobilisé) et mobilisation (suscitée par l’activité)

L’enjeu est important : par exemple, dans le cas de l'atelier sur Yakouba, ce qui va mobiliser c'est de devoir raconter l’album à une classe de Français quand on est un primo-arrivant qui commence l'apprentissage du FLE.

C’est parce que l’on a quelque chose à faire que l'on se trouve en situation de penser ce que l’on sait, ou autrement dit : chaque fois que l’on a quelque chose à faire, on pense différemment ce que l’on sait. C'est ce qu'on appelle la remobilisation.

- La correction :

Plutôt que de corriger, ou de se corriger, il est plus intéressant de proposer de réajuster quand l'interlocuteur ne comprend pas. Apprendre à se corriger est une compétence.

Quand faut-il corriger ? Il y a des situations où il est nécessaire de préciser aux élèves que la correction est obligatoire : écrire une lettre, faire un exposé où la qualité de la langue est davantage exigée.

En revanche, on peut laisser courir dans une autre situation, du moment qu’ils communiquent. A l'oral, on ne corrige que si la communication n’est pas passée.

Les élèves doivent passer d’un temps à l’autre avec des exigences bien précises et ils doivent le savoir.

L'auto-correction doit être une activité qu’on met en place dont l'objectif est d'amener à se corriger pour se faire mieux comprendre mais pas pour faire plaisir au prof.

A l’oral c’est difficile de se rappeler de ce qu’on a dit : il s'agit alors moins d'auto-correction que de reformulation.

La question que l'enseigner doit se poser :  quelle situation proposer pour que la correction soit une nécessité ?

Le contexte social (CECR) devient alors important pour exiger la correction de la langue.

- L’école est par essence artificielle

La seule chose réelle c’est qu’on est en classe.

Il est important de faire avancer l’idée qu’on est à l’école et que là il s'agit de travailler des choses qu’on ne va pas travailler avec son correspondant, par exemple.

Notion de convention : parler en langue étrangère, ce n’est pas un concept artificiel. Toute la culture est un artefact.

Artificiel n’est pas péjoratif

- Etc.

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