WHAT CAN WE DO

1- Présentation :

"Il s'agit de se replacer dons une situation analogue à celle d'un débutant pour comprendre de l'intérieur comment il vit la chose. Il s'agit aussi de dégager dans la phase d'analyse, en tant qu'enseignants, un certain nombre de points de repère théoriques et pratiques sur 1'apprentissage, l'enseignement, le rôle de l'enseignant, des enregistrements, la communication, etc.

Objectif à ne pas annoncer, mais tout aussi important : faire bouger les représentations sur l'apprentissage des langues étrangères (L.E.). Cela se dira dans l'analyse.

(…)

3- Découverte des objets mystérieux :

Le groupe est rassemblé autour de la table. 0n lui demande en langue étrangère (LE) (l'enseignant ne parle que LE) de deviner ce qu'il y a sous le drap sur la table. Hypothèses qu'on ne confirme ni n'infirme : "peut-être… .mais encore…" Les stagiaires apprenants (A) disent les mots en français ou dans ce qu'ils croient être des mots de la LE. L'enseignant (E) se contente de reformuler naturellement, dans la foulée, sons jamais faire répéter…entrée fonctionnelle dans la langue. Pour stimuler les hypothèses et jouer sur toutes les perceptions possibles, faire tâter, sentir, écouter..

Après quelques minutes, soulever le drap, découvrir les objets. Comparer en LE avec ce qui avait été imaginé.

4- Jouer avec les objets :

Groupe entier : cherchez ce qu'on peut faire avec ces objets : "What can we do ?" "¿Qué podemos hacer?" Ce sont les A qui proposent diverses idées. E, comme dans la phase précédente, se contente de reformuler en LE.  Il exploite ces idées en faisant faire aux stagiaires ce qu'ils disent et en commentant, avec l'aide du groupe, les actions : E : "yes, there's a..(laisser un silence)" / R : "…carrot" / E : "there's a carrot, and..." et ainsi de suite. Le sens passe par la manipulation, l'activité concrète précède en quelque sorte le mot.

Les propositions sont d'abord réalistes : faire une salade, jouer à la marchande. E fait faire : "OK, just do it, please". on fait goûter les pasitas... : "let's have / eat/ enjoy…some raisins". On peut imaginer des jeux (Kim, mémoire des nombres...). Pour aider à sortir des sentiers battus, E se contente de reprendre comme un leitmotiv la même question : "What (else) can we do ?... Imagine..." Recherche d'utilisations insolites, humoristiques : mime (épées, stylos), dessins (maison, horloge). Normalement, quelqu'un finit toujours par avoir l'idée d'un personnage, puis d'un visage, plus ou moins vite suivant les groupes, Si cela ne vient pas, le suggérer comme une alternative parmi d'autres.

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Phase 3 : Repérage de la langue :

5- Ecoute-puzzle :

Répartir les A en 2 groupes équivalents en leur attribuant des pastilles de 2 couleurs au hasard et en leur demandant de se regrouper par couleurs : "The blue group, here, the red one there", Attribuer un numéro en LE à chaque membre des deux groupes : il y a donc deux "one",deux "two", etc.

Faire écouter l'enregistrement sans dire qu'il s'agit des vers en désordre d'un poème.

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6- Reconstitution du puzzle :

Les A se disent leurs phrases les uns aux autres, Phase de "correction" orale possible  : en passant de groupe (GI) en groupe (G2), E peut reformuler, rectifier les erreurs de prononciation, syntaxe... mais surtout pas les erreurs d'ordre des phrases, veiller à ne pas faire répéter les A.  E se contente de dire lui-même le texte, et seulement si nécessaire. Ne pas être trop présent dans les groupes, mais rester à l'écoute. E laisse les A chercher, il ne leur donne pas la solution, .même allusivement. Patience ! C'est à eux de résoudre le problème, il ne faut pas les priver du plaisir de surmonter le "défi" (ils se prennent toujours au jeu).

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Phase 4 : Mise en scène du poème (expression orale)

7- Représentation collective :

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8- Représentation individuelle :

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Phase 5 : Analyse de la MSA (Mise en situation d'apprentissage)

On peut commencer par quelques réactions à chaud. Puis se reporter à un dispositif d'analyse plus structuré.

Alain PASTOR




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